lundi 6 septembre 2010

Programme des activités automnales


Voici que l'été s'achève, avec lui, ce temps de pause dans nos activités, et que reprend, avec la rentrée, un autre cycle. Et voici l'automne où notre énergie ne demande qu'à se déployer subtilement dans le ciel flamboyant...

Dans bien des cultures, ce temps qui suit la chaleur de l'été, et précède le gel hivernal, est un temps "de purification", un moment où le corps est plus léger, l'esprit aiguisé, et où notre système immunitaire constitue ses défenses en prévision de l'hiver.

C'est dans cet esprit que je vous propose ce petit programme d'activités saisonnier conçu fin d'apaiser votre esprit et consolider vos forces avant les frimats.


Atelier de Yoga tibétain & mantras
Rééquilibrage des 5 éléments à travers la vibration par le travail sur la colonne d'air, le diaphragme, les différents centres énergétiques (Chakras) et leurs fonctions physiques et psychiques grâce aux techniques du Yoga et de la récitation des Mantras liés aux 5 éléments.

Cycle de 5 samedis
1ère session: du 4 septembre au 6 octobre
2ème session: du 16 octobre au 13 novembre

Lieu: 10 rue de la Loge à Montpellier
Les lundis de la même période à Marseillan
Tarif pour le cycle complet: 135 euros


Stage corps et voix avec Pascale Scarabin (date à définir)


Atelier "Un automne en toute sérénité"

Bases de l'hygiène de vie, alimentation, phytothérapie et soins saisonniers spécifiques à la portée de tous afin de renforcer notre immunité et pallier aux affections automnales
Le 2 octobre à Montpellier
Tarif: 65 euros

Stage de massage traditionnel ayurvédique

Pour le descriptif, voir la rubrique massage
Les 31 octobre et 1er novembre à Montpellier
Tarif: 150 euros


NB: Pour les parisiennes (et parisiens), je serai, comme chaque année, sur le village de La Parisienne au Trocadéro, les 10 et 11 septembre, à l'espace coach, où je vous accueille de 9h30 à 19h.
Ainsi que le 29 septembre prochain à l'espace Weleda (Paris, Champs Elysées), pour une conférence sur Les Cycles et l'Equilibre au féminin, à 19h.
Inscriptions auprès de la Parisienne www.la-parisienne.net/salon_bien_etre

Une belle rentrée à tous!

Credit photo flickr Keltinay


vendredi 6 août 2010

Avoir la fibre capillaire

Le cheveu est sans doute l'un des tissus qui nous parle le plus de notre équilibre profond.
Tout d'abord parce qu'il est lié à la santé de l'un des tissus les plus longs à renouveler: les os. En Ayurveda, l'on considère que les cheveux, de même que les ongles, sont un produit à partir de la formation de ce tissu osseux. C'est-à-dire que la croissance, ou le renouvèlement des os, est en lien avec la pousse des cheveux. De ce fait, nous réalisons que prendre soin de notre chevelure, c'est prendre soin de notre structure profonde, cette magnifique charpente qui fera que nous ferons ou non, de vieux os sur terre. La densité, comme le lustre du cheveu parle - ainsi que nous l'a enseigné l'histoire de Samson - au delà de notre santé apparente, de nos forces, de notre résistance face aux chocs de l'existence. Et ce que nous apprend ce passage célèbre, c'est que cette perte reste temporaire, car nous tissus sont en perpétuel renouvèlement. Cela pour dire que ces problèmes capillaires, qui peuvent prendre parfois une tournure difficile, peuvent trouver des solutions simples, naturelles, et surtout, durables.


Nourrir à la racine

Prendre soin du cheveu, c'est comme s'occuper d'un arbre: il faut prendre soin du terrain où vont puiser les racines, à partir duquel va s'élever et se consolider le tronc, notre squelette. Le feuillage va se développer à partir des mêmes nutriments, que sont essentiellement le calcium, le magnésium, et le zinc (les autres vitamines et minéraux intervenant dans la synthèse de ceux-ci). Si les cheveux donnent des signes de faiblesse, c'est que l'apport - ou l'absorption - de ces minéraux sont insuffisants. Il n'est pas toujours facile de savoir lequel de ces minéraux fait défaut: il nous faut alors observer les ongles, qui sont faits de la même matière que le cheveux, mais qui par leur aspect, nous révèlent la nature des carences. Les déficits en calcium et en zinc se traduisent par des tâches blanches, ceux en magnésium par des stries. L'aspect irrégulier, de dédoublement, la fragilité (ongles cassants), proviennent en général de leur déficit conjoint, associé à d'autres substances comme la cystine, ou encore la silice. Le manque de fer, qui se traduit par l'anémie, peut également générer des chutes importantes. Sa carence est très souvent associée aux carences en d'autres vitamines, notamment celles du groupe B (B9 et B12).

Comment modifier en conséquence notre alimentation?

De façon générale, les aliments pourvoyeurs des minéraux et vitamines citées, ou, selon l' Ayurveda, où la composition chimique des aliments est toute entière contenue et révélée par leur saveur, des aliments aux saveurs principalement douce (la plus nutritive et équilibrante pour l'organisme) et astringente (parce qu'elle agit sur les parois du colon, le tonifie, et améliore l'absorption des minéraux formant les os). Ces aliments sont les laitages, les noix (dont le sésame), certains fruits (figues pour le calcium, dattes et raisins pour le fer notamment), les légumineuses, certains légumes verts (pour le fer) et ceux appartenant aux crucifères.
En revanche, il est important d'éviter ou de réduire sa consommation d'aliments acides, piquante, et salée. L'excès d'acidité, tout comme l'excès de chaleur dans l'organisme (augmenté par le piquant ou le salé), étant nuisible à la bonne formation de ces tissus profonds qu'ils "consument", ou "assèchent". Par conséquent, tout ce qui va permettre de corriger l'acidité, de faciliter l'absorption, est bénéfique à l'élaboration d'un tissu équilibré et solide. Voici quelques idées pour y contribuer:

- le "remède" de base en Ayurveda appelé Triphala (littéralement "3 fruits" dont le précieux Amalaki) qui contribue à la santé du système digestif, notamment au bon fonctionnement du foie et du colon, dont dépendent l'absorption du fer et du calcium, à prendre au coucher, ou chaque matin tôt à raison d'1 cc avec un peu d'eau chaude.
- le suc d'ortie, drainant (chasse l'acide urique), reminéralisant et connu pour remédier à bien des problèmes capillaires: chutes, cuir chevelu irrité associé aux pellicules, cheveux gras (voir post)
- le fenugrec, grand pourvoyeur des minéraux indispensables à la croissance osseuse (voir post)
- le romarin, lorsque les problèmes capillaires sont liés à un déséquilibre hépatique
- la réglisse ou l'hibiscus, qui agissent quant à eux davantage sur les systèmes d'élimination (reins et vessie), et qui intensifie la pousse de façon parfois assez spectaculaire

Si l'on voulait aller plus loin sur ce sujet, il nous faudrait en réalité pousser l'étude au cas par cas afin de déterminer la cause profonde et de pouvoir trouver la marche à suivre : hérédité (notamment chez les hommes), âge,traumatisme récent, problèmes liés au métabolisme affectant le fonctionnement du foie et de la rate (essentiel à la distribution du sang, et de l'énergie, qui vont soutenir la formation des autres tissus), carences liées à une mauvaise alimentation, ou absorption... Une fois celle-Néanmoins, les conseils qui suivent restent valables pour tout un chacun.


Garder la tête froide

L'un des principaux facteurs altérant la santé du cheveu est le stress, et tout ce qui l'accompagne, notamment les chocs, physiques ou émotionnels. Le cheveu le traduit en perdant de sa densité, en tombant, voire en blanchissant. Pour parer à ces problèmes, il importe de "garder la tête froide"! Tout d'abord en évitant le contact direct avec une source de chaleur, qu'il s'agisse du soleil, du sèche cheveux, ou encore de l'eau chaude qui accompagne nos shampoings.
Puis, en prenant soin, aussi souvent que possible, et notamment en été, d'appliquer sur le cuir chevelu des huiles "rafraîchissantes" comme l'huile de coco, de neem, de santal. Le massage qui l'accompagne, appelé en Inde Shiro Shampi , qui consiste à donner un massage à tout le cuir chevelu en stimulant des points spécifiques activant la circulation du fluide cérébro spinal, comme on le fait lors d'un bon shampoing (Shiro désignant la tête, et Shampi, nous rappelant le terme que les anglais ont transformé en "Shampoo").


Retrouver une chevelure de rêve...

Vous l'avez sans doute remarqué, la chevelure se modifie avec le temps: les cheveux doux et fins de l'enfance gagnent affirment leur tendance au moment de l'adolescence, et ont tendance à perdre de leur densité ou de leur éclat avec l'âge. D'autre part, les femmes y sont particulièrement attentives et sensibles car leurs cheveux tombent davantage à certaines périodes du cycle, ou de leur vie (après les règles, les grossesses) et se modifient avec les bouleversements hormonaux de la puberté, de la ménopause, ou liés à la prise de pilule. Enfin, à certaines saisons de transition, comme au printemps, et plus encore à l'automne, les cheveux se renouvèlent, et tombent parfois en abondance.

Comment garder des cheveux sains et vigoureux? Voici, parmi ce que j'ai pu "naturellement" tester, ce qui a retenu ma préférence:

- éviter un lavage trop fréquent (l'idéal étant moins d'une fois par semaine)

- de 2 à 12h avant le shampoing, appliquer une huile naturelle et traitante, suivant votre type de cheveux. Les huiles ayurvédiques conviennent bien aux cheveux bruns, ou de nature similaire aux cheveux des Indiennes, ou des femmes du Maghreb. Mais vous pouvez aussi utiliser celle de coco, de jojoba, de même que le beurre de mangue. L'huile de ricin fait des merveilles pour dompter les fourches sans alourdir...

- utiliser le plus possible des shampoings ne comprenant aucun additif chimique (les marques les plus fiables se trouvant en magasins bio)

- utiliser autant qu'on le peut, en masque, voire même pour le lavage, des poudres de plantes.
En Inde, on continue d'en trouver: ces poudres se substituent parfaitement au shampoing car elles contiennent des plantes saponifaires, qui "moussent" aussi bien que votre shampoing ordinaire.

Les poudres de plantes qui ont le plus retenu mon adhésion dans les plantes ayurvédiques sont le Shikakai (poudre de racine d'acacia qui assainit le cuir chevelu, tonifie la racine, empêche la chute, et gaine le cheveu) et le Bringaraj, qui a une action spécifique sur la tige capillaire, notamment sur la partie fragilisée qui la relie au cuir chevelu. On peut les utiliser sous forme de pâte, qu'on laisse poser 1 à 2 h, comme on applique un Henné. Enfin, la poudre d'Amalaki qui reminéralise le cheveu. Il existe des formules ayurvédiques associant ces plantes à d'autres, qui renforcent les reflets bruns (désolée pour celles qui ont les cheveux clairs): on les trouve dans les magasins indiens, ou sur internet, sous la marque Hesh (le mélange Kalpi Tone est celui qui est le plus complet, plus de 20 plantes).
De même les produits utilisés par les femmes du Maghreb, comme le Henné (à choisir suivant votre nuance), l'Indigo, ou encore le Rassoul, qui reminéralise et gaine idéalement les cheveux naturellement bouclés. Ou encore, plus proche de nous: l'utilisation de l'huile d'olive, associé à l'oeuf, qui donnait un lustre incomparable aux torsades des Grecques et des Romaines.
Si vous trouvez cela trop fastidieux, au choix, les marques Logona, Lavera (notamment la ligne à la rose), Nature et Progrès, sont parmi mes favoris (sous réserve qu'ils conviennent à vos cheveux).

- ne pas oublier l'eau de rinçage, pour renforcer la teinte ou la brillance du cheveu. Pour les brunes, l'hibiscus, le romarin, ou les feuilles de noyer sont idéales. Pour les cheveux châtains ou blonds, la camomille, le houblon si ils sont fins.


L'essentiel pour garder la fibre

Règle n° 1: éviter stress, le surmenage, prévenir ou se protéger des grands chocs.
Règle n°2: renforcer son niveau d'absorption, meilleur moyen de prévenir les carences.
Règle n°3: appliquer régulièrement des huiles de soin, ou des masques 100% naturels
Règle n°4: vous offrir de temps à autre une "coupe énergétique", technique permettant de stimuler la pousse, ralentir ou arrêter la chute lorsqu'elle est présente, tonifier et densifier le cheveu

Règle n°5: refuser les extensions de cheveux humains, ils encouragent un commerce honteux, à en perdre la tête!

Credit photo flickr D!p!, mixmegranola, streetcomer







jeudi 10 juin 2010

Pause estivale


Affres climatiques obligent, je vous invite, cette année, à aller voir du côté de l'Himalaya, comment l'on prend soin, en été, de sa santé en prévision de l'hiver. Des fois qu'il soit encore long, et froid cette année....

Le post est sur le blog d'Aparna, association oeuvrant à la préservation des méthodes naturelles de soin: cliquer ici.




credit photo flickr Latica

mercredi 2 juin 2010

Programme des activités estivales


Bonjour à toutes et à toutes,

voilà l'été, voici enfin la belle saison, l'explosion de couleurs, de saveurs, de chaleur (après cet hiver si long !), où l'on savoure la longueur des jours, ses temps privilégiés de l'aube paisible aux couchers de soleil flamboyants! Où nous avons naturellement et spontanément le désir de vivre en pleine nature, de suivre ses rythmes, et de reprendre contact avec nous-même.
Durant cet été, je vous propose, sur Montpellier et Marseillan (34), un planning d'activités à l'attention de ceux et celles qui ont envie de se donner cet espace pour se ressourcer...


A Montpellier

Massage ayurvédique à quatre mains (avec moi-même et Stéphanie Carretero, praticienne en massage ayurvédique) et soins corporels adaptés à la demande, sur rendez-vous

Atelier de Yoga & Mantras (travail sur le corps, le son et la voix à travers les techniques du Yoga)
Les samedis de juillet-août, de 17h30 à 19h
Tarif par participant 25 euros, nombre limité à 5

Stage d'initiation au massage traditionnel ayurvédique
Le week-end du 31 juillet-1er août.
Tarif par participant: 150 euros, nombre limité à 5

Stage pour les professionnels en Ayurveda et Naturopathie
Usage des plantes et compléments alimentaires au fil des saisons: les découvrir, les connaître, mieux les utiliser
Les 3 et 4 septembre
Tarif par participant: 150 euros.


Un été pour se ressourcer

Hygiène de vie complète (alimentation, phytothérapie, soins et exercices au quotidien) pour rééquilibrer votre énergie tout au long de l'année
Les samedis 10 et 17 juillet
Tarif par participant: 65 euros


Secrets de beauté de l'Inde
Découverte des rituels de beauté naturelle selon la tradition ayurvédique
Le 14 juillet ou le 9 août
Tarif par participant: 65 euros. Nombre limité à 5.


Pour toute information, n'hésitez pas à me contacter:
nelysaby@gmail.com


Un très bel été à vous!




jeudi 20 mai 2010

Une plante à ne pas jetter aux orties!


Elle borde nos fossés, recouvre les parties délaissées de nos jardins, prolifère généreusement du début du printemps à l'automne -pourvu qu'elle trouve à ses pieds un peu d'humidité pour se nourrir, - l'ortie, redoutée pour ses feuilles urticairiantes, est appréciée des connaisseurs de plantes pour ses vertus préventives, curatives, nutritives et... gustatives! Répandue du Maghreb au Nord de l'Europe, l'ortie est sans doute l'une des plantes les plus utiles, et facile à intégrer au quotidien, en tant que "simple" (nom par lequel on a longtemps désigné les plantes), comme en tant qu'aliment car celle-ci s'avère un véritable trésor de la nature en matière de nutrition...

Son nom latin, Urtica Rens, nous rappelle qu'elle est reconnaissable aux petites vésicules très irritantes qu'elle fait apparaître au contact de ses feuilles. Cependant, si nos petites natures se protègent aujourd'hui de ses griffes, sachez que nos ancêtres n'hésitaient pas à se flageller les membres inférieurs en composant, à chaque printemps, un beau bouquet d'ortie, afin de traiter les problèmes circulatoires, rhumatismes, ainsi que les asthénies. Pour sûr, "l'urtication" (car c'est ainsi que l'on appelait ce procédé), cela vous fouette le sang, et réveille l'énergie!

Elle est riche en chlorophyle, acides organiques, nitrates de potassium et de sodium, des oligo éléments dont beaucoup de fer, ainsi que du souffre, magnésium, silicium, de même que des vitamines A, C, et E.
Ses feuilles sont diurétiques, et favorisent la régulation de l'acidité dans l'organisme car elles drainent l'urée et acide urique, soulageant ainsi de nombreux troubles inflammatoires. Cependant, à la différence d'autres plantes diurétiques, elle contribue de façon exceptionnelle à la reminéralisation, notamment en cas de carence en fer.

Ses utilisations les plus courantes concernent la peau et les cheveux: on l'utilise en interne, ou en application externe: en cas d'acné, ou d'eczéma. Elle donne également de bons résultats lors de maladies de peau chroniques, comme certains psoriasis. Elle est connue de la cosmétique pour traiter les problèmes de cheveux gras, ainsi que de chutes, notamment lorsque celles-ci sont liés à des troubles du sang, comme en cas d'anémie. L'ortie a une action dépurative et de soutien sur ces deux tissus, plasma et sang, liés à l'équilibre de la peau. Elle s'avère utile en cas de petites hémorragies, ou de saignements de gencives. Elle fut longtemps utilisée pour combattre la goutte, ainsi que tous les troubles liés au métabolisme de l'eau.


A boire et à manger: utilisations

L'ortie s'utilise aussi bien sous forme d'infusion, décoction, macération, cataplasme, suivant le système ou tissu spécifique à traiter. L'ortie fraîche reste la source la plus intéressante, car elle peut se combiner à l'alimentation, voire se substituer à tout autre aliment pour une monodiète durant quelques jours (car contrairement à bien des substances ou aliments, elle pourvoit à l'essentiel des besoins du corps, et vous rendra une belle énergie, ainsi qu'une peau impeccable).
Pour ceux qui habitent en ville, il existe deux formes intéressantes vous permettant de disposer de ses vertus: la feuille séchée (en herboristerie) ou encore le suc (aujourd'hui proposé par la marque Salus en magasin bio).


L'ortie, la detox en beauté

Pour une petite cure "detox" printannière, l'ortie est sans doute la plus intéressante des plantes dépuratives, surtout pour ceux et celles qui souffrent de fatigue chronique, car elle draine sans pour autant drainer votre énergie, bien au contraire. Elle favorise l'élimination, s'avère très utile pour les personnes souffrant, au printemps, de problèmes d'élimination liés à la digestion (gazs, transit, lourdeurs), comme au système circulatoire.

Elle sera très utile aux personnes souffrant de problèmes de peau chronique, et elle a, de surcroît, une action équilibrante pour les peaux grasses, comme sur les cuirs chevelus gras.
Son action sur la pousse des cheveux, ou sur la prévention de leur chute est assez notoire. Bref, qui veut se refaire une beauté, et une santé, devrait sincèrement considérer une cueillette des orties.

Enfin, dernier élément à ne pas négliger, l'ortie est un "légume" vert délicieux, dont les différents composants présents dans ses feuilles donnent à votre assiette une saveur "carnée" (!)... En ces temps de crise, sachons tirer profit de ce que produisent de bon nos talus et fossés! Petit truc pour ne pas vous faire piquer: cueillez-les en retenant votre souffle...


Crédit photo flickr Baker Kristian, HiitaKireet

lundi 5 avril 2010

Si le grain ne meurt

Si le grain ne meurt lorsqu'il tombe en terre, il reste seul. Cette belle phrase de l'Evangile selon Saint Jean nous livre le secret de ce qui est vivant. Et ce qui est vivant, bien plus vivant que le grain, c'est le trésor de vie qu'il recèle, que fera éclore en quelques jours l'apport conjoint de l'eau et de la lumière: le germe.
Avec l'arrivée du printemps, l'éclosion des premiers bourgeons, et tout ce potentiel de vie qui fait craquer la terre, nos besoins alimentaires suivent cette impulsion. Nous avons envie de vert, nous avons envie de fraîcheur, de légèreté, et nous n'avons plus d'appétit que pour ce qui est gorgé de vie. Les graines germées, obtenues par la germination de divers catégories de graines (pousses, légumineuses, céréales), nous offrent bien au delà de nos besoins nutritionnels car elles optimisent et décuplent les vertus des graines souches.

Les graines germées appartiennent, en nutrition, à la catégorie dite des "super aliments", ou plus simplement, à une catégorie d'aliment aux propriétés et vertus multiples, à la fois régénérantes, et détoxifiantes, combinés à une digestibilité et potentiel d'assimilation plus important. Elles sont plus concentrées en nutriments que d'autres aliments, ainsi que des graines dont elles sont issues: en réalité, elles en démultiplient les propriétés et vertus. Elles sont particulièrement recommandées afin de suppléer à nos déficits en minéraux, vitamines, oligo éléments, ainsi qu'en chlorophylle compte tenu de leur processus de photosynthèse lors de la germination, notamment lorsqu'elles se dotent de petites feuilles vert tendre (graines de tournesol) ou vert foncé (fenugrec). En réalité, la germination est une pré transformation de l'aliment, ou encore "une prédigestion": les amidons y sont transformés en sucres assimilables, les protéines en acides aminés, les lipides en acides gras, les minéraux en molécules plus facilement assimilables.



Les différents graines germées

1. Les céréales: blé, épeautre, petit épeautre, sarasin, orge, avoine, millet (trempage de 12 à 15h)

2. Les légumineuses: mungbeans ou soja vert, azuchis, pois chiches, lentilles (12 à 24h)

3. Les oléagnieux: tournesol, graines de courge, de lin, sésame (4 à 6h)

4. Les plantes ou pousses: cresson, fenugrec, amaranthe, quinoa, moutarde, radis, luzerne ou alfalfa pour les plus courantes (presque autant que de végétaux!)
durée de germination variable


La germination mode d'emploi

Si vous n'êtes pas équipé: vous pouvez laisser tremper vos graines dans de l'eau pendant plusieurs heures, puis les égoutter dans une passoire, que vous placerez dans un lieu lumineux, et que vous arroserez toutes les deux heures.
Le plus pratique: se doter d'un germoir à plusieurs étages, de moyen ou grand format, qui prévoit avec ses interstices, des espaces permettant la croissance des végétaux.
Le plus astucieux pour les pressés, les bougeons, les voyageurs: le germoir bocal, qui vous conservera où que vous alliez, votre ration "vitale"
Une fois germées, o,n procède à un délicat rinçage, puis l'on peut consommer, si les germes sont courts, ceux-ci avec la graine. S'ils sont longs (de 3 à 5 cm), les séparer de préférence de la graine.


Les graines germées peuvent se consommer à tous les repas, et même au petit déjeuner, notamment les graines de tournesol (excellentes pour favoriser le fonctionnement de la vésicule biliaire), ou encore de fenugrec (extrêmement reminéralisantes). Elles s'associent particulièrement bien aux crudités, aux salades, mais aussi aux légumes cuits, aux fruits, comme à certaines protéines animales, notamment les poissons. Elle peuvent s'utiliser telles quelles, ou encore passées légèrement à la vapeur.


Graine d'idée

Pour le printemps, utilisez au maximum les graines de pousses liées à la saison comme le cresson, le radis, le fenugrec, la luzerne. Pour les céréales, favorisez les pousses d'orge, céréale légère, très riche en mucilages (que vous pouvez compléter par l'utilisation du jus d'orge vert, comme boisson détoxifiante et reconstituante).


Enfin, l'arrivée dans les rayons d'une gamme de pains "Essene", c'est-à-dire fabriqués selon la tradition du peuple Essénien, dont le procédé consiste à utiliser les céréales germées pour en faire des pains qui ne seront pas cuits au four, mais au soleil, afin d'en préserver toute la vitalité. Pour ceux qui ne les ont pas encore découvert, ils seront surpris par la saveur exquise de ces pains dont certains associent céréales, fruits, voire légumineuses, afin de vous proposer un "aliment-repas" aussi délicieux qu'énergétique, digeste et sain.




vendredi 19 février 2010

Le jeûne, une pratique de santé?


Tandis que nous entrons dans la période qui précède l'équinoxe de printemps -période d'intense renouveau!-, et, traditionnellement, dans ce que l'on appelle "le Carême", le moment semble choisi pour aborder une pratique qui existe dans toutes les civilisations, qui est recommandée de préférence aux inter-saisons, et qui s'avérerait souverain là où bien des remèdes échouent...


Qu'est-ce que le jeûne?

C'est tout simplement la privation courte, ou prolongée de nourriture. Sachez-le, nous jeûnons quotidiennement, entre deux repas, et notamment la nuit. C'est la raison pour laquelle, le matin, nous sommes à jeûn, et que nous "petit-dé-jeûnons" (en anglais, breakfast veut dire littéralement "casser le jeûne"), c'est-à-dire que nous rompons la privation de nourriture en apportant au corps une quantité (modérée) d'aliments. Ainsi, le fait de jeûner est souvent synonyme de mettre l'organisme au repos. C'est le cas lorsque nous sommes malades, où, dans certains cas, notamment d'indigestion, ou de maladies fébriles, nous ressentons le besoin inhabituel de "ne pas manger". Or, ce réflexe organique présent dans certaines affections nous donne à réfléchir quant aux vertus du jeûne dans le rétablissement de notre équilibre...


Ascétisme et renouveau

Les philosophies orientales prônent l'usage régulier du jeûne, considéré comme l'une des voies royales pour parvenir à clarté mentale. Bon nombre d'entre nous s'interrogent, car nous sommes constamment obsédés par la nourriture, et plus encore par l'idée d'en manquer. Or, c'est bien le manque qui crée ici la possibilité d'une plénitude: car le manque recrée un espace, dont l'esprit a besoin pour trouver son équilibre et pour croître.
En Inde, plus qu'ailleurs, l'absorption ou la privation d'une certaine catégorie de nourriture (la viande, par exemple), est fonction des coutumes religieuses. Il existe dans le calendrier hindou un très grand nombre de jours de jeûnes, dont le jeudi de chaque semaine: la plupart sont liés à des fêtes religieuses. Il consiste soit dans une privation totale de nourriture, soit dans une absorption exclusive de certains aliments (fruits, par exemple), ou une restriction d'autres.
Le jeûne a dans ce cas souvent une fonction de purification, et de protection face aux adversités de la vie, comme de la maladie. S'agit-il simplement d'une affaire de croyance?
Notre tradition judéo-chrétienne nous apporte ici quelques lumières. Dans le Judaïsme, la plupart des jours de jeûne sont associés à des deuils, et donc à l'idée de se dépouiller de ce qui est "ancien". Dans le christianisme, il est associé à la période de quarante jours où Jésus resta au désert, et qui coïncidèrent avec le début de sa vie "publique". Soit à un moment de préparation, d'acquisition des forces nécessaires au passage vers la maturité, ainsi que d'une capacité de résistance face "aux tentations".
Nous envisageons alors un aspect essentiel du jeûne: celui de l'équilibre subtil entre le corps et l'esprit. A savoir que notre résistance physique ne se repose pas uniquement sur les apports extérieurs... Mais alors, comment le jeûne contribue-t-il à notre santé?


Le jeûne en questions

1. Comment le jeûne peut-il contribuer à notre équilibre?

Prenons un exemple précis: lorsque nous avons une fièvre élevée, bien souvent, nous perdons l'appétit, et nous jeûnons, partiellement ou totalement, pendant 24 à 48h. Or la nourriture, par les calories, comme la digestion, par son action sur la circulation, augmente la chaleur de l'organisme. En ne mangeant pas, ou des aliments très légers, et diurétiques, la fièvre tombe parfois d'elle-même... Il en est de même pour de nombreuses conditions d'excès de l'organisme.

2. Le jeûne est-il fait pour tout le monde?

Non. Privez un nourrisson de nourriture pendant plus d'une journée, et il se retrouve en très grand danger de succomber. De même, dans certaines affections, comme le diabète, de maladies débilitantes (où l'organisme est très affaibli) et chroniques. D'autre part, le jeûne mobilisant nos réserves, les individus de complexion mince, ou présentant des déficiences tissulaires, pourront se sentir beaucoup plus affaiblies que des personnes bien portantes, et voir notamment leur immunité chuter, leur nervosité augmenter, et certaines fonctions hormonales ou endocriniennes affectées. Enfin, le jeûne a une incidence notoire sur le rythme cardiaque.

3. Que penser du développement des cures de jeûne?

Depuis quelques années, l'on assiste au développement de cures de jeûnes organisées pour des groupes de personnes de conditions, d'âge, et d'horizons diverses. Une remarque de bon sens: nous sommes chacun unique, et contrairement à ce qui est répandu, il n'y a pas d'alimentation standard. Notre âge, notre morphologie, le fait que nous soyons homme ou femme, notre activité physique, intellectuelle, le climat sous lequel nous vivons, sont autant de facteurs qui modifient notre rapport à l'alimentation. Il n'y a pas, par conséquent, pas de jeûne standard, mais plus sûrement une écoute attentive de nos besoins, dans les apports, comme dans la restriction.


Une alternative: diète et monodiète

En dehors des motivations religieuses, ou encore politiques ("grève de la faim"), qui veut améliorer sa santé, retrouver un esprit sain dans un corps sain, comme le disait un humaniste célèbre, doit juste mesure garder en toute chose. Ainsi, la modération, ou "continence" est souvent préférable à la privation.
En Inde, les jours de jeûne sont en réalité bien souvent des jours de monodiète, où l'on consomme exclusivement des fruits. Sur ce sujet, Gandhi a écrit sur sa propre pratique du jeûne des chapitres entiers, et nous permet, à travers cet exemple contemporain, d'en comprendre les bienfaits, comme les écueils.

Si nous sommes un tant soit peu à l'écoute de notre organisme, nous prenons conscience que notre appétit, ou notre envie de consommer tel ou tel type d'aliments varie suivant les moments de la journée, ou de l'année. C'est tout particulièrement vrai aux saisons de transition que sont l'automne, et plus encore, le printemps. La période du Carême, dans nos calendriers, nous indique le moment privilégié où il nous faut cesser d'accumuler des réserves pour combattre le froid, et de commencer à modifier nos habitudes alimentaires, à changer autant que nous le pouvons ce qui est "lourd", "gras", en "léger", et "sec".
Une restriction partielle de certains aliments, peut s'avérer bénéfique, notamment si nous en ressentons spontanément le besoin. On parlera alors de "diète", plutôt que de jeûne. Qui est une alternative adaptable à chacun selon sa condition, et ses besoins spécifiques. Car nous ne sommes pas égaux devant notre capacité à restreindre notre alimentation, ou à nous en priver: pour certains d'entre nous, cela peut s'avérer dangereux, ou encore causer des dommages irréversibles. De façon générale, l'un des soucis majeurs pour l'équilibre concerne l'équilibre acido basique: la libération d'acidité (lié à l'acide chloridrique, ou bile, qui remplit la vésicule entre deux repas, et est liée à la sensation de faim) étant dans tous les cas dommageable à l'équilibre des fonctions de l'organisme, comme à celui des tissus.

Quoiqu'il en soit, et quelle que soit notre disposition personnelle avec l'arrivée du printemps, veillons simplement à sentir intuitivement quelle serait la meilleure façon pour nous de préparer au renouveau de la nature. Et changer nos habitudes un tant soit peu, c'est aussi cela "jeûner"!

lundi 8 février 2010

Un article qui nous fait les yeux doux...

C'est en relevant les pics de Courrier International que j'ai trouvé aujourd'hui ce petit article, sous forme de controverse sur les usages médicinaux du plomb. Car malgré une réputation un peu "plombée" par les ravages du saturnisme, contracté le plus souvent au contact de vieilles canalisations, le plomb aurait, semble-t-il, des vertus démontrées par l'usage du plus ancien fard du monde... le Khôl.
Le Khôl nous est connu, à nous, femmes occidentales pressées, sous la forme de crayons à maquillage sombre, un peu plus gras que les autres, que l'on utilise afin de border l'oeil, et de se faire un regard de braise. Cependant, à l'origine, le Khôl, semble avoir plutôt servi à "appaiser" les maux des yeux, plutôt qu'à attiser leur flamme!


Comme nous le précise cet article:

L’art médical, dans l’Egypte ancienne, faisait déjà l’objet d’une codification poussée. En témoigne ce papyrus trouvé en 1862 à Louxor. Il rassemble, en 877 paragraphes, la connaissance déjà accumulée entre les XVIIe et XIVe siècles avant l’ère chrétienne. Ainsi sur l’ophtalmologie : “Autre [remède] pour chasser l’exsudat-khent qui est dans les yeux : galène : 1/32 ; suc de baumir : 1/16 ; calamine : 1/16 ; ocre rouge [tjerou] : 1/64 ; minéral-sia du Sud : 1/64. [Cela] sera broyé finement, préparé en masse homogène et placé dans les yeux jusqu’à ce qu’ils guérissent parfaitement.” Toute la difficulté, pour les chercheurs qui souhaitent vérifier l’efficacité de ces remèdes et s’en inspirer – comme dans l’ethnopharmacologie – est de déterminer la nature exacte des ingrédients cités dans les manuscrits. (...)
La revue Analytical Chemistry conclut que le plomb qui entrait dans la composition du khôl, loin de menacer la santé des Egyptiens comme le laisserait supposer la toxicologie moderne, leur assurait une protection contre les infections oculaires. “Nous sommes partis des flacons”, explique Philippe Walter (Centre de recherche et de restauration des musées de France, CNRS), qui, avec ses collègues analyse les résidus trouvés dans des dizaines de “trousses à maquillage” des collections égyptiennes du Louvre. Ils montrent que quatre composés à base de plomb entraient dans la composition du khôl : la galène, qui assure les tons noirs et le brillant, ainsi que trois matières blanches, la cérussite, la phosgénite et la laurionite. La présence de ces deux derniers composés est une surprise, car ils n’existent pas à l’état naturel. Des auteurs comme le Romain Pline l’Ancien (23-79 après J.-C.) ou le Grec Dioscoride (40-90 après J.-C.) qu’ils étaient synthétisés intentionnellement pour leur propriété médicale. “Certains écrasent une livre de sel avec une quantité égale d’écume d’argent (oxyde de plomb ou litharge), sous le soleil, avec de l’eau décantée jusqu’à ce qu’elle devienne blanche”, précise même ce dernier dans son De Materia medica. Durée des opérations : quarante jours…


De l'Afrique du Nord aux confins de l'Asie, chaque pays possède "sa" recette du Khôl. En Inde, le Khajal, cousin du Khôl, par plusieurs siècles de vie commune avec le raffinement de la culture musulmane et moghole, connaît une variante intéressante, propre à l'influence prégnante de l'hindouisme et de la culture brahmanique. Dont l'ingrédient de base, culinaire, médicinal, mais aussi sacré, est le ghee, ou beurre clarifié.
Le Kajal, en Inde, est fabriqué à partir de ghee comburé. Le plus souvent, les femmes utilisait le reste de la mèche des lampes à huile (dont le carburant est le ghee) pour fabriquer leur Kajal. L'on s'en servait aussi bien pour les hommes, pour les femmes, que pour les enfants, dont les yeux, souvent sujets à l'humeur, pouvaient attirer les insectes, et devenir le point de départ d'affections plus graves. Les plus fortunées le conservait dans des petites boîtes en argent, et l'appliquaient avec une petite tige en or fin...
L'industrie pharmaceutique ou cosmétique, inspirée par la tradition ayurvédique, propose des petites palettes de Kajal à base de ghee, et de plantes médicinales. Economique (pas plus de 10 roupies le petit pot), le mélange se conserve très longtemps, et assure une protection très efficace dans les lieux pollués... Gardons l'oeil!

Pour fabriquer vous même votre Kajal

Enduire un morceau de ficelle, ou, de préférence, un morceau de coton, ou encore du fil DMC, de beurre clarifié. Dans un petit récipient d'une contenance maximum de 5 ml, fabriquer comme une petite lampe, où l'on verse l'équivalent de 2 cc de beurre clarifié liquiéfié, et où l'on laisse la mèche prendre appui sur l'un des rebords, et faire lentement sa combustion.On peut l'associer à un peu de poudre de rose, ou de santal.
Appliquer ensuite le Kajal à l'aide d'une estompe, d'un coton tige très fin, ou même du doigt. Vous noterez un petit effet inhabituel en l'appliquant, car le ghee, rafraîchissant par nature, fortifie les yeux, et détend le regard...

Normalement, le ghee peut se conserver des mois et des mois. Mais nos normes d'hygiène nous feront préférer une conservation courte: d'une semaine à 15 jours après sa fabrication.

Vous pouvez également trouver du Kajal dans certains magasins indiens (pour les parisiennes), ou encore dans certains magasins biologiques, avec la marque Lakshmi (plus onéreux, mais de belle qualité). Ces produits, normalement sans conservateurs, ni adjuvants chimiques, sont de bonnes alternatives pour les yeux sensibles, et pour toutes celles qui souffrent d'allergies diverses se manifestant par des irritations des yeux.




Source Courrier International 8 février 2010
Crédit Photo, flick r MK Graham

vendredi 29 janvier 2010

Programme des activités en février-mars

Voici quelques activités, et nouveautés, pour les deux mois à venir...

Pour les personnes que j'accompagne, je vous informe de l'introduction du massage "à 4 mains", dont les effets sont beaucoup plus profonds et relaxants du fait de la synchroncité du mouvement sur les différentes parties du corps. En rappelant qu'en Inde, le massage Abhyanga est le plus souvent pratiqué "à deux". Il sera réalisé avec Stéphanie, qui a étudié le massage ayurvédique en Inde, et a travaillé plusieurs années avec moi au centre Uma (Paris 9ème).

Pour ceux qui aiment apprendre, voici deux informations à noter:

1. le stage sur le Souffle et la Voix, que nous animerons avec Pascale Scarabin le dimanche 7 mars 2010 , au 10 rue de la Loge, à Montpellier (voir sur le blog, la rubrique "Mantras" pour voir le programme détaillé

2. le début d'un nouveau cycle d'ateliers pour apprendre le massage traditionnel ayurvédique, à partir de la mi mars les samedis soirs, de 17h30 à 19h, à la même adresse.
Tarif: 20 euros par participant (groupe de 4 personnes maximum)

Pour toute information, me contacter par mail ou téléphone au 06 63 86 99 14

lundi 4 janvier 2010

Bonne année aux bonnes mamans!


Bonne année 2010 à tous les lecteurs de ce blog, avec une pensée spéciale pour toutes celles qui sont récemment devenues maman, en cette période de Noël. Ce post vous est dédié, avec mes meilleurs voeux de bonheur et d'amour à toutes, et à tous!

L'arrivée d'un enfant, et les premiers moments de son existence sont vécus comme un moment d'émotion intense. Emotion qui accompagne un temps privilégié pour la mère et l'enfant, celui de l'allaitement.
Le lait maternel est le premier aliment goûté, et digéré par l'enfant. Il est de saveur douce, saveur de base, à partir de laquelle les autres goûts vont pouvoir se développer, et l'enfant diversifier, avec la croissance, son alimentation.
Le lait maternel est en réalité bien plus qu'un aliment complet pour l'enfant: au delà des éléments nutritifs qu'il contient (protéines, graisses, glucides, vitamines, minéraux, oligo éléments...), indispensable au développement de l'enfant, il recèle tout ce dont celui-ci a besoin pour développer son immunité présente, et future.
Le lait possède cette capacité extraordinaire de s'adapter aux exigences nutritives du nouveau-né. Et la qualité, comme la teneur du lait maternel change au fur et à mesure des jours, pour s'adapter aux besoins de l'enfant. Ainsi, à partir du dixième jour, le lait, d'épais, devient plus fluide, avec une teneur en lipides et une diversification des sucres qu'il contient, ce favorisant le développement équilibré de la flore intestinale de bébé.
Il existe un certain nombre de recommandations concernant l'allaitement, à ajuster suivant son propre ressenti, qui reste le plus essentiel. Voici donc quelques conseils...


Comment allaiter?

Lors de la première semaine, on peut donner des têtées selon les exigences du nouveau-né. On considère qu'elles ne doivent pas être trop longues (pas plus de 10 minutes). Si c'est une fille, on conseille de commencer par le sein gauche, et de terminer par le sein droit. Et inversement pour les petits garçons... A partir de la deuxième semaine, il est important d'établir une régularité. Jusqu'au premier mois, la fréquence peut aller jusqu'à six par jour, espacés de trois heures. Puis, à partir du troisième mois, cinq fois par jour (toutes les quatre heures); au cinquième mois, quatre, ce qui va correspondre, à peu près aux quatre repas quotidiens de l'enfant pendant les années de sa croissance.


Un moment privilégié

Il s'agit d'un moment particulier dans la relation entre la mère et l'enfant, qui va avoir une incidence directe sur le rapport de l'enfant à l'alimentation, mais aussi sur ses relations avec le monde extérieur par l'intermédiaire des sens. Il importe que l'atmosphère soit paisible, et préserve l'intimité.


Une alimentation adaptée

Pour la mère, comme pour l'enfant, l'alimentation de la maman doit être à la fois régulière, dans ses prises, comme adaptée en quantité, en qualité, et en saveur, afin qu'elle puisse soutenir la lactation.
Dans les heures qui suivent l'accouchement, et avec les premières montées de lait, les femmes vivent un bouleversement énorme, qui modifie beaucoup la capacité du système digestif: l'on a besoin de reprendre des forces, tout en favorisant des aliments extrêmement digestes, sous forme semi solide, de préférence, et qui ne perturbent pas trop la flore intestinale. Une diète semi solide, à base de soupes de légumes, de céréales douces est conseillée.
Une fois ces premiers jours passés, l'on conseille de revenir progressivement à une alimentation normale, en évitant ce qui est lourd, gras, sucré, et en privilégiant les aliments sains et digestes, notamment les céréales : le riz, le blé (ou épeautre, très digeste et riche en protéines), l’avoine, l’amaranthe, l'orge, le quinoa. Ainsi que les produits laitiers, qui vont favoriser la lactation.
Les aliments favorisant la lactation sont aussi ceux qui augmentent le tissu nourricier. Ce sont les aliments de saveur douce. En voici quelques uns:
- le lait, le beurre, le ghee (beurre clarifié)
- les porridges d’avoine, de blé, riz, millet
- des aromates comme le fenugrec en graines ou en feuilles, la coriandre, la cardamome, le fenouil
- les amandes, les graines de sésame
- des fruits secs comme les figues et les dattes
Les aliments riches en protéines animales, comme la viande ou les oeufs (que l'on choisira de bonne provenance!) sont également indispensables.

Etant donné que l'allaitement a tendance à produire un état légèrement fébrile, et diminue le taux de liquide dans le corps, l'hydratation est très importante. Pour cette même raison, les boissons diurétiques (et excitantes), comme le café ou le thé, sont à proscrire.

De même,on évitera d'autres saveurs, notamment la saveur piquante, ainsi que la saveur astringente, présente dans certains légumes, ou légumineuses, qui a tendance à provoquer des flatulences préjudiciables au système digestif fragilisé de la maman. La saveur acide est aussi à modérer. Ces saveurs, consommées en excès, vont avoir tendance à modifier les propriétés du lait.

Il existe en Ayurveda deux plantes utiles pour soutenir la maman lors de l'allaitement:
- le Shatavari, ou Asparagus Racesmonus, plante douce, reconstituante, et anti anémique
- l'Amalaki, très riche en nutriments, notamment en fer et vitamine C

S'il arrive que l'enfant développe des réactions identifiées comme allergique, celles-ci peuvent être en lien avec la qualité du lait: la maman doit alors veiller à retirer tout aliment pouvant être en lien avec leur développement. En général, il suffit de se fier à son instinct: de la même façon que nous savons quel aliment peut perturber notre digestion. En cas de doute, réduire les aliments ayant tendance à favoriser les allergies, comme les oeufs, ou le lait.

Enfin, dernier conseil pour celles qui souffrent de sécheresse cutanée. Les produits laitiers, notamment le beurre, ou le ghee, sont excellents pour prévenir les crevasses, et ne modifieront pas le ph de la peau. Il existe également une crème très efficace, chez Himalayan Care: Antiseptic cream.

Avec mes meilleurs voeux de bonheur!